Même si des fermetures possibles d'usines n'entraînent pas des gains environnementaux importants, le gouvernement fédéral tentera d'imposer des limites plus strictes pour l'émanation d'un composé chimique controversé.

Ottawa a l'intention de limiter la quantité de bisphénol A permise dans les eaux usées des installations industrielles, malgré un avertissement selon lequel cela pourrait s'avérer nuisible pour les affaires.

Le bisphénol A, ou BPA, avait été banni des bouteilles pour poupon, fabriquées avec du plastique polycarbonate. Le Canada était alors le premier pays à ajouter le BPA à sa liste de substances toxiques.

Le gouvernement Harper semble toutefois vouloir aller plus loin, en limitant la quantité de BPA contenue dans les eaux usées des usines.

Ottawa avait d'abord songé à imposer une réglementation en la matière, puis avait abandonné l'idée après avoir découvert que les entreprises ne relâchaient pas autant de BPA dans la nature que par le passé.

Les conservateurs proposent désormais un plan de prévention de la pollution pour contrôler les émanations de ce composé chimique par les industries.

Environnement Canada avait engagé un consultant afin de déterminer les coûts d'un contrôle strict de ces rejets. La Presse Canadienne a obtenu copie, grâce à la Loi d'accès à l'information, du rapport remis en avril 2010.

L'étude indique que dans 80 à 99 pour cent des cas, le BPA s'est défait par biodégradation dans les eaux usées, avant d'être relâché dans l'environnement.

Environnement Canada a précisé par courriel que cette étude avait permis de prendre des décisions éclairées.

Le porte-parole Henry Lau a indiqué que cela expliquait pourquoi l'option de la réglementation avait été mise de côté.