Le Québec n'a rien à envier aux États-Unis ou à l'Ontario quant à l'informatisation de son système de santé, soutient le ministre de la Santé, Yves Bolduc, qui assistait vendredi à un colloque de l'Association médicale du Québec (AMQ).

«Quand vous comparez le nombre de médecins informatisés aux États-Unis avec celui du Québec, vous voyez que le Québec n'est pas défavorisé. Si vous allez en Ontario, il y a des cliniques informatisées à 100%, tout comme au Québec. C'est disponible, maintenant encore faut-il que les médecins acceptent de l'utiliser», a-t-il dit aux journalistes.

Selon lui, le réseau de santé québécois est «très informatisé». Ainsi, 3300 médecins de famille ont actuellement accès à un logiciel pour faire des dossiers électroniques. Le Dossier de santé du Québec (DSQ), qui a connu certains retards dans son implantation, devrait être déployé région par région, a assuré le ministre. «L'informatisation ce n'est pas quelque chose de simple, c'est quelque chose de complexe, on veut prendre le temps de bien le faire», a-t-il dit. L'informatisation permettra au réseau de la santé de gagner en efficacité et de remédier à la pénurie de médecins. «Si on a une meilleure organisation des services, une meilleure informatisation des systèmes de santé, on va améliorer le nombre de patients qui peuvent être suivis par un médecin de famille. Il y a une certaine pénurie dans le milieu de la santé, mais cette pénurie peut être amoindrie par une meilleure organisation des services», croit M. Bolduc.