Au terme d'une négociation de longue haleine, les membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) ont accepté à 86,4% l'entente de principe conclue avec le gouvernement.

Leur nouvelle convention collective de cinq ans englobe les conditions de travail de quelque 58 000 infirmières, auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes de la province, répartis dans 158 établissements de santé. L'un des gains les plus importants touche la rémunération à la fin des quarts de travail quand le personnel fait le bilan de l'état de santé des patients pour l'équipe qui prend la relève.

La FIQ est par ailleurs parvenue à obtenir un engagement du gouvernement pour réduire le recours à la main-d'oeuvre indépendante de 40%. Les membres peuvent aussi compter sur des majorations des primes de soir, de nuit et de soins critiques. Sans oublier les gains sur le plan des heures supplémentaires pour les infirmières cliniciennes. La présidente de la FIQ, Régine Laurent, qui a mené les négociations avec une poigne de fer, explique que le nouveau contrat de travail ne permettra pas de régler tous les problèmes vécus par le personnel en soins. Mais elle estime que les prochaines années seront certainement plus sereines.

«Ça fait 30 ans qu'on attend une rémunération pour le chevauchement des quarts de travail, a ajouté Mme Laurent. Je ne pensais jamais voir ça avant ma retraite. Quant au recours à la main-d'oeuvre indépendante, on aura des indicateurs régionaux et on fera le point avec le gouvernement une fois pas année.»