Les patients albertains atteints de sclérose en plaques et ayant besoin de traitements après s'être soumis à une opération controversée offerte à l'extérieur du pays, recevront de l'aide.

«C'est l'un des problèmes qui surgit lorsque que vous subissez une opération qualifiée d'expérimentale par la communauté médicale», a déclaré le ministre de la santé de l'Alberta, Gene Zwozdesky, après une manifestation réunissant des citoyens souffrant de cette maladie, mardi, à l'extérieur de l'Assemblée législative.

«Toutefois, si des gens ont subi l'opération à l'extérieur (du pays) et sont victimes de complications, nous, dans la province, n'avons pas le choix de leur venir en aide afin d'alléger leurs difficultés.»

M. Zwozdesky faisait référence au traitement pour l'insuffisance veineuse céphalorachidienne chronique (IVCC).

Plutôt que de se tourner vers des médicaments pour traiter la sclérose en plaques, la procédure de «libération» de l'IVCC utilise l'angioplastie pour débloquer des veines du cou et de la colonne vertébrale.

Les médecins canadiens étudient cette méthode d'intervention, mais ils jugent qu'elle n'a pas fait ses preuves.

L'opération n'est pas couverte par l'assurance-maladie. Pour cette raison, plusieurs Canadiens souffrant de sclérose en plaques dépensent des milliers de dollars afin de subir le traitement dans des pays tels les États-Unis, la Pologne et le Mexique.

Ginger MacQueen, une femme de Calgary âgée de 46 ans, s'est rendue en Pologne pour recevoir le traitement. Elle et les autres manifestants soutiennent que le gouvernement doit financer le traitement immédiatement puisqu'il améliore la qualité de vie des patients. De plus, s'il n'appuie pas le financement du traitement, le gouvernement devrait au moins assurer un suivi lorsque les patients sont de retour au pays.

«Je n'avais aucun avenir avant le traitement pour l'IVCC, a déclaré Mme MacQueen. Mon avenir s'assombrissait. J'allais vivre dans un fauteuil roulant et pour moi, ce n'est pas une belle qualité de vie. J'allais me rendre en Suisse afin de mourir par euthanasie.

«Maintenant, mon mari et moi allons déménager à Hong Kong. Je supporte la chaleur maintenant. Je ne suis plus intolérante à la chaleur. Je peux faire une randonnée au soleil avec mes chiens. J'ai un avenir.»

Santé Canada étudie présentement le «traitement de libération». La ministre de la Santé, Leona Aglukkaq, a fait savoir que le gouvernement décidera s'il doit financer des essais cliniques un fois que lorsque les résultats de l'étude en cours seront connus.