Devant la pression exercée par les Québécois atteints de la sclérose en plaques, le Collège des médecins a réitéré ce matin, en point de presse, qu'il faut attendre le résultat d'autres études avant de se lancer dans le traitement expérimental avancé par le chercheur italien, Dr Paolo Zamboni. L'Association des neurologues et des radiologues, appuyée par le Collège, a même prévenu ses spécialistes de ne pas consentir au traitement en dehors d'un cadre d'un projet de recherche sous peine de sanctions.

Depuis que le chercheur Zamboni a émis l'hypothèse, en 2009, d'un lien possible entre l'insuffisance vasculaire céphalorachidienne chronique (IVCC) et la sclérose en plaques, nombreux sont ceux qui n'hésitent à se tourner vers des cliniques de tourisme médical afin de subir une angioplastie veineuse. Or, affirme Dr Frédéric Desjardins, radiologue, les risques de complications vasculaires veineuses ne sont pas à négliger, et peuvent être pires qu'une thrombose.

«Présentement, nous n'avons pas de données sur les patients québécois qui sont allés se faire traiter ailleurs, a ajouté Dr Marc Girard, neurologue. Il n'y a pas de données parce qu'il n'y a pas de protocole. Faut aller sur internet pour obtenir de l'information.»

En juin dernier, le Collège des médecins avait sensiblement passé le même message à la population. Il y a environ 12 000 personnes atteintes de sclérose en plaques, une maladie dégénérative. Avec notamment l'appui de la Société canadienne de sclérose en plaques, neuf études sont présentement en cours en Amérique du Nord et en Europe, mais il faudra attendre au moins deux ans avant d'en connaître les résultats.