Les résidences privées pour personnes âgées ne sont pas remplies à Montréal. Il n'y a donc pas de raison d'assouplir le processus de certification afin d'éviter de fermer les établissements non conformes, plaide la porte-parole de l'opposition officielle en matière d'aînés, Lisette Lapointe.

«Le processus de certification est vicié. Le gouvernement assouplit les règles parce qu'il ne veut pas fermer de résidences sous prétexte que les aînés n'auraient pas d'autre endroit où aller. Mais si, comme le disent certains propriétaires, il est difficile d'emprunter pour ouvrir une résidence privée, les établissements ne doivent pas être si remplis que ça! Il faut durcir les critères de certification», plaide Mme Lapointe.

Elle ajoute que, avec le vieillissement de la population, le nombre de personnes en lourde perte d'autonomie ira en augmentant. «Il faut créer d'autres places en CHSLD et investir encore plus dans les soins à domicile. Il faut éviter que des gens se retrouvent entre les mains d'employés dont les antécédents judiciaires n'ont pas été vérifiés.»

Pour sa part, la ministre déléguée aux services sociaux, Dominique Vien, dit avoir lu avec beaucoup d'attention la série d'articles de La Presse sur les résidences privées pour aînés. «Je demeure fière du chemin parcouru, a-t-elle affirmé. Je rappelle qu'aucun processus de certification n'existait avant dans les résidences privées pour aînés. Malgré les rapports alarmants à ce sujet, le Parti québécois n'avait rien fait.»

La ministre déléguée affirme que les résidences privées existent depuis plusieurs années et que la majorité d'entre elles font un travail formidable au quotidien. Elle dit toutefois avoir quelques idées de changements à apporter: «Actuellement, on oblige la présence d'une seule personne majeure et formée en tout temps. Mais il faudrait préciser un nombre d'employés en fonction du nombre de résidants.»

Mme Vien soutient qu'elle regarde actuellement la certification «avec un oeil nouveau» et qu'elle y apportera des modifications «tout en écoutant le milieu».