À cause d'enjeux comme les coûts, les garçons risquent d'attendre encore longtemps avant de jouir du même accès que les filles au vaccin contre le papillomavirus humain (VPH), ont averti, samedi, des experts réunis au Palais des congrès de Montréal.

L'immunisation contre le VPH est offerte aux filles dans le réseau public de la santé depuis des années au Canada, mais les garçons n'ont toujours pas le droit au même accès.

Samedi, durant la Conférence internationale sur le papillomavirus, un chercheur de l'Université Laval, Marc Brisson, a expliqué que les garçons pouvaient être protégés si une grande proportion des filles canadiennes étaient vaccinées, le papillomavirus humain étant une infection transmissible sexuellement.

Le VPH est la maladie transmissible sexuellement la plus courante dans le monde, infectant environ 80 pour cent de l'ensemble des personnes actives sexuellement sur la planète.

En 2006, Santé Canada a approuvé le vaccin contre le VPH pour les filles. Depuis 2008, ce vaccin fait partie de campagnes d'immunisation menées aux quatre coins du pays dans des écoles.

En février, Santé Canada a également approuvé l'utilisation de cette préparation antigénique pour les garçons.

Mais Marc Brisson a expliqué que les gouvernements provinciaux seront obligés de soupeser divers facteurs avant de lancer un programme de vaccination contre le VPH pour les garçons des écoles primaires.

Parmi les aspects à considérer figurent, selon lui, le rapport coût-efficacité, l'opinion de la population et la politique, notamment.