Un nouveau rapport constate que la grande majorité des enfants canadiens ne font pas assez d'activité physique.

Le Bulletin 2010 de l'organisme Jeunes en forme Canada déplore que le niveau d'activité physique des jeunes ne s'améliore pas avec l'âge.

Ainsi pour la quatrième année consécutive, le Bulletin accorde un «F» pour les niveaux d'activité physique des enfants et adolescents canadiens.

Seulement 12% d'entre eux satisfont aux directives canadiennes de 90 minutes par jour d'activité physique.

Leur temps semble plutôt utilisé à jouer à des jeux vidéos, regarder la télévision ou être assis devant l'ordinateur. En effet, le bulletin indique que les jeunes passent en moyenne six heures devant un écran les jours de la semaine et sept heures la fin de semaine.

Le bulletin révèle de plus que moins de la moitié des enfants âgés de moins de cinq ans sont soumis à une routine quotidienne comprenant une part d'activité physique régulière.

Le docteur Mark Tremblay, conseiller scientifique en chef chez Jeunes en forme Canada, souligne que les comportements sédentaires remplacent le jeu actif chez les enfants et augmentent leur risque d'être obèses ou d'avoir un surplus de poids plus tard.

«C'est assez troublant, parce que ça crée des habitudes qui ne sont évidemment pas celle que l'on voudrait, s'inquiète-t-il. Tellement de jeunes enfants qui sont obèses ou ont un surplus de poids, qui sont sédentaires ou inactifs, garderont leurs habitudes au cours de leur vie, bien plus que ceux qui n'ont pas eu ce genre de comportement tôt dans leur enfance.»

Des données canadiennes démontrent que 15,2% des enfants de 2 à 5 ans ont un surpoids, tandis que 6,3 sont obèses.

Selon le docteur Tremblay, ces proportions sont aussi élevées parce que la société tarde à agir pour les réduire.

«Notre société à tendance à valoriser la dépendance à la voiture et aux technologies, ce qui surpasse nos efforts pour promouvoir un mode de vie actif et préserver ce que beaucoup de gens considèrent comme des désagréments», estime-t-il.

Il souligne qu'au-delà des avantages sur la condition physique, il est prouvé qu'un mode de vie actif améliore la santé mentale, émotionnelle et sociale.

Selon la présidente et chef de la direction de ParticipAction, Kelly Murumets, les parents doivent s'impliquer davantage pour promouvoir l'activité physique. Elle suggère, par exemple, d'accompagner les enfants à l'école à pied, de se rendre au magasin en vélo ou de choisir le stationnement le plus éloigné d'une entrée.

«Les enfants qui ont grandi dans une famille qui adopte un mode de vie sain ont plus de chance de conserver ce comportement à l'âge adulte», explique-t-elle.