La Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) presse le gouvernement de négocier, même jour et nuit s'il le faut, afin de parvenir à une entente avant le 31 mars. Au cours des trois derniers jours, les délégués syndicaux de toute la province ont fait le point et s'entendent pour demander la médiation, si nécessaire, après la date butoir.

«En demandant la médiation, on se place dans un cadre légal, a précisé en point de presse Régine Laurent, présidente de la FIQ, ce matin. On n'écarte pas la possibilité de déclencher des moyens de pression, mais on ne reproduira pas les erreurs des négociations de 1999. Il est donc clair qu'on ne va pas frapper avant la fin du mois de juin.»Selon la FIQ, les négociations n'avancent pas et le gouvernement «n'a pas la volonté de régler». Rappelons que, en 2006, les infirmières se sont fait imposer un décret qui tient lieu de convention collective.

Dans deux semaines, les délégués prévoient par ailleurs se réunir en conseil extraordinaire afin d'adopter la politique des soins essentiels. En raison de cette politique, les infirmières sont limitées dans les moyens de pression lourds - par exemple, elles ne peuvent pas refuser de faire des heures supplémentaires.

Afin de mettre fin à la pénurie d'infirmières, la Fédération demande notamment la création de postes permanents de 33 heures en quatre jours (au lieu de 36 heures en trois ou quatre jours). Elles demandent aussi des mesures pour éliminer «complètement» les agences à moyen terme.

«Actuellement, 40% de nos infirmières n'ont pas de poste à temps plein, et 60% des auxiliaires. Nous, ce qu'on dit, c'est qu'il faut stabiliser nos équipes. Mais à cause des contrats de trois ou quatre ans signés avec les agences, les hôpitaux préfèrent ne rien faire dans ce sens.»