Le gouvernement Charest ne s'inquiète pas du fait qu'un seul consortium reste en lice pour la construction du Centre de recherche du CHUM.

«Arrêtez ça... enough is enough!» a lancé Monique Gagnon-Tremblay, la présidente du Conseil du Trésor, quand des journalistes ont évoqué la possibilité de collusion entre le Groupe Axor et Accès Recherche CHUM. Axor s'est retiré de la course récemment, laissant son concurrent seul en piste.

 

«Il y avait deux soumissionnaires qui n'étaient pas conformes... on a pris 60 jours supplémentaires pour que ces deux consortiums puissent revenir avec des coûts. Tout l'exercice a été fait et le gouvernement connaissait déjà les coûts avant ce délai de 60 jours», a expliqué hier Mme Gagnon-Tremblay.

«Le processus a été très rigoureux, bien fait. Ce n'est pas pour rien que le gouvernement avait demandé un délai de 60 jours pour qu'on revienne à la table (avec des prix révisés).»

Le gouvernement aura le choix d'accepter ou non la proposition d'Accès Recherche, si elle est conforme.

À l'Assemblée nationale, Sylvain Simard, critique péquiste au Trésor, a rappelé que le Vérificateur général avait vertement critiqué l'amateurisme de la défunte agence des PPP dans son travail d'évaluation du nouveau CHUM. Dans ce projet de plus de 1,3 milliard, selon lui, seul le soumissionnaire pourra désormais déterminer «combien de millions il veut ajouter au prix déjà astronomique».

Mme Gagnon-Tremblay a relevé que, alors qu'il réclame constamment la première pelletée de terre, M. Simard veut maintenant retarder le projet. Le gouvernement versera 5 millions de dollars à la firme qui n'a pas été retenue: «Comment pouvons-nous demander de travailler sur des plans sans donner de compensation?» a expliqué Mme Gagnon-Tremblay.