Le ministre de la Santé Yves Bolduc a déclaré, jeudi, qu'il est actuellement impossible de savoir quels seront les coûts nécessaires pour offrir les services de procréation assistée dans le réseau public de santé.

M. Bolduc a affirmé que des demandes avaient été faites aux centres hospitaliers universitaires pour déterminer les équipements et la main-d'oeuvre dont ils auront besoin afin d'offrir ces traitements jusqu'ici prodigués principalement par des cliniques privées.

«On ne peut pas le savoir actuellement parce qu'il y a des demandes qui ont été faites aux différents centres universitaires», a-t-il dit.

Le ministre a exprimé le souhait de parvenir à un équilibre entre le nombre de fécondations in vitro, remboursées par la Régie de l'assurance-maladie du Québec (RAMQ), qui seront effectuées dans les réseaux public et privé.

«On va payer autant au niveau des cliniques privées qu'au niveau des établissements de santé qui vont développer les services, a-t-il dit. (...) L'objectif, d'abord, c'est d'avoir une offre équilibrée au niveau des cliniques privées avec qui on fait affaire, et qui sont excellentes actuellement, et également de continuer à encourager nos établissements publics.»

Selon M. Bolduc, le nombre annuel de fécondations in vitro passera d'environ 2000, actuellement, à 10 000 d'ici cinq ans.

Le coût de chaque essai est estimé entre 10 000 $ et 15 000 $ et le gouvernement s'est engagé à en rembourser jusqu'à trois à chaque couple qui en fera la demande.

En décembre 2008, durant la campagne électorale, le premier ministre Jean Charest avait fait volte-face en promettant que la RAMQ rembourserait les services de procréation assistée aux couples infertiles québécois.

Jeudi, M. Bolduc a assuré qu'il déposera prochainement au conseil des ministres les règlements qui, une fois adoptés, permettront ultimement l'accès sans frais à ces traitements.

Le gouvernement avait d'abord donné suite à son engagement électoral en adoptant un projet de loi encadrant légalement la fécondation in vitro.

M. Bolduc n'a pas encore précisé le nombre d'embryons qui seront inséminés lors des traitements.

Lors de la dernière campagne électorale, M. Charest avait été accusé par ses adversaires de faire preuve d'opportunisme en désavouant la position défendue par le prédécesseur de M. Bolduc, Philippe Couillard, qui s'opposait au remboursement des traitements contre l'infertilité.