Nathalie Auger, une Lavalloise de 41 ans, souffre d'un cancer. Elle subit des traitements de chimiothérapie qui la rendent vulnérable aux infections. Elle fait partie de la clientèle jugée prioritaire par le ministère de la Santé pour obtenir le vaccin.

Puisqu'elle n'est pas hospitalisée, elle n'a pas pu recevoir le vaccin à l'hôpital. Affaiblie par les traitements, elle ne peut toutefois imaginer devoir attendre dans un centre de vaccination.

 

«Ce que je trouve le plus difficile à accepter, c'est que l'on me dise que bien que mon cas soit prioritaire, je dois tout de même aller faire la queue pendant plusieurs heures, debout, parmi des centaines d'autres personnes dont plusieurs ne sont sûrement pas dans des conditions aussi difficiles que la mienne», se désole-t-elle.

Difficulté à se déplacer

Le cancer du sein dont elle souffre s'est étendu aux poumons. L'éminence d'une grippe l'inquiète d'autant plus. «Tout le monde veut se protéger et protéger ses enfants, dit-elle. C'est normal qu'ils ne respectent pas l'ordre de priorité. Je les comprends. C'est juste que je crois que la vaccination de masse ne devrait pas s'adresser à ceux qui sont dans ma situation.»

Devant de nombreux cas comme celui-ci, l'Agence de la santé et des services sociaux de Laval entend s'adapter.

«L'équipe de la Santé publique de Laval travaille à trouver une façon de joindre ces personnes qui peuvent plus difficilement se déplacer. Il y en a plus qu'on pense, des cas comme celui-là. Maintenant, on ne peut pas donner de détails sur la façon dont nous allons procéder, mais nous y travaillons», assure Martine Casa, responsable des communications au sujet de la pandémie pour Laval.

Elle suggère notamment aux personnes dont la condition est particulière de communiquer avec le centre de santé et de services sociaux de leur quartier.