«Il y a des gens qui privilégient le volume. C'est un problème pour l'image de la physiothérapie», signale le directeur général de la Fédération des physiothérapeutes en pratique privée du Québec, Michel Bissonnette. «Quand tu es à la fois propriétaire et prescripteur, ça peut être tentant», admet-il.

Cependant, il croit que le phénomène de volume est encouragé indirectement par des tiers payeurs comme la CSST, qui ne payent pas assez. À 36$ le traitement d'une demi-heure, c'est 40% en bas du marché, dit-il. «En 2000, le maximum de patients acceptés à l'heure était de deux.Maintenant c'est rendu trois et trois et demi. Tu es incapable d'assurer ta rentabilité avec deux patients à l'heure. C'est impossible. Le seul moyen de le faire, c'est quand tu as un fort volume. C'est quasiment de l'usine. Ce n'est pas condamnable nécessairement, mais il y a une limite.» Il croit quand même que ça nuit.

Selon lui, parce que ce n'est «pas payant «, de moins en moins de cliniques prennent des clientsde laCSST. La Fédération compte 260 cliniques membres. En 2003, la CSST représentait environ 45% du chiffre d'affaires des cliniques membres.