Des infirmières du secteur privé peinent à obtenir suffisamment de vaccins contre des maladies comme l'influenza et les hépatites A et B. C'est ce que dénonçait ce matin l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec, réclamant du même souffle le droit d'acheter les doses directement des fabricants.

Les infirmières peuvent vendre un vaccin au Québec, sans l'intermédiaire d'un médecin. Cependant, elles doivent se les procurer auprès d'un pharmacien. Ce qui occasionne certaines frictions, déplore l'Ordre.

« Parfois, on n'est même pas capable d'acheter! Tout le monde ne vit pas à Montréal. On peut être dans une ville où le pharmacien n'a pas le goût, lui, de commander des centaines de vaccins pour l'infirmière de la place qui tient une clinique de vaccination », illustre la présidente de l'Ordre, Gyslaine Desrosiers.

Elle ajoute que les vaccins achetés d'un pharmacien coûtent généralement plus cher que ceux achetés directement du fabricant.

Interrogée à ce sujet, la présidente de l'Ordre des pharmaciens du Québec, Diane Lamarre, a dit attendre « des exemples précis » d'une situation problématique entre une infirmière et un pharmacien. Elle ajoute que son groupe « est prêt à s'asseoir avec les infirmières pour effectuer certains ajustements, s'ils sont nécessaires ».

Les personnes les plus touchées la situation seraient les employées d'entreprises offrant des campagnes de vaccination, et les clients des cliniques pour voyageurs.

Dans un cas où une infirmière ne puisse obtenir une dose en particulier, les citoyens ont alors l'option d'obtenir une prescription pour le vaccin, et de se rendre dans un établissement public pour se le faire administrer.

La situation dénoncée par l'OIIQ ne concerne pas l'accès aux vaccins fournis gratuitement par le gouvernement, notamment celui contre la grippe de type A (H1N1).