Le Conseil des services essentiels conclut que toute grève ou moyen de pression des ambulanciers paramédicaux de la CSN serait illégal, puisqu'une convention collective est en vigueur jusqu'en 2010. Il leur ordonne en conséquence de fournir leur prestation normale de travail.

Dans une décision rendue jeudi, le Conseil des services essentiels ordonne plus précisément aux syndicats concernés de s'abstenir de mettre à exécution leur mandat de grève illégale. Les syndicats avaient annoncé une grève générale illimitée à compter du 10 juillet, rappelle le Conseil dans sa décision.

Le Conseil ordonne aussi aux syndicats de «prendre toutes les mesures nécessaires» pour que les salariés suivent les directives et les pratiques habituelles, qu'ils fassent l'encadrement des stagiaires, qu'ils participent à toute formation nécessaire, qu'ils conduisent leur véhicule ambulancier «à la vitesse normale», qu'ils répondent à tous les appels, peu importe leur niveau de priorité, et ce, tant que l'ordonnance sera en vigueur.

L'ordonnance du tribunal administratif entre en vigueur immédiatement et s'appliquera jusqu'à l'acquisition légale du droit de grève.

Le Conseil s'est penché sur cette question à la suite d'une plainte de la Corporation d'Urgences-Santé et de différents propriétaires privés de compagnies d'ambulances qui craignaient le recours à des moyens de pression de la part de leurs employés.

Comme c'est habituellement le cas, le Conseil des services essentiels a déposé son ordonnance aux greffes de la Cour supérieure, ce qui lui donne la même force et le même poids qu'un jugement de ce tribunal.

En conséquence, tout refus d'obéir ou manquement peut entraîner des poursuites pour outrage au tribunal.

Des négociations qualifiées d'intensives par la partie syndicale ont présentement cours à Québec entre les syndicats représentant 3400 ambulanciers paramédicaux et travailleurs ambulanciers ainsi que les employeurs concernant leur intégration à la nouvelle échelle salariale qui est entrée en vigueur le 1er juillet.

Ces syndiqués proviennent de plusieurs régions du Québec, mais pas de toutes les régions.

La CSN a fait savoir qu'elle préciserait l'attitude qu'elle entend adopter plus tard dans la journée.