Les enfants qui souffrent de troubles envahissants du développement (TED) pourront, sous peu, profiter de meilleurs services grâce à la création du Centre d'excellence en troubles envahissants du développement de l'Université de Montréal (CETEDUM).

Au Québec, entre 0,2% et 1,1% de la population souffre de TED, dont le plus fréquent reste l'autisme. Le nombre de cas n'est pas en hausse dans la province, selon le directeur scientifique du CETEDUM, le Dr Laurent Mottron, mais la demande pour de meilleurs services est forte.

 

«Dans nos conseils d'administration, qui sont publics, plus de 50% des questions du public touchent l'autisme et les services offerts», confirme le président de l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, David Levine.

En plus de faire de la recherche et de l'enseignement sur les TED, le CETEDUM offrira des soins cliniques. La création d'un guichet unique, dont le numéro de téléphone sera connu sous peu, permettra entre autres aux familles d'obtenir des services plus rapidement.

Le CETEDUM veut aussi analyser des problèmes qui touchent les personnes vivant avec un TED comme le logement, la résolution de crises et l'hospitalisation.

Le centre d'excellence est déjà en train d'uniformiser les protocoles de détection des TED chez les enfants de 0 à 5 ans. «Avant, chaque établissement avait ses méthodes d'évaluation, explique le Dr Mottron. On uniformise le tout pour corriger les biais dans les diagnostics.»

Le CETEDUM sera situé dans les deux lieux, à l'hôpital de Rivière-des-Prairies et au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine. Les régions pourront aussi profiter de services améliorés. «Notre but est qu'un enfant de Gaspé qui souffre d'un TED reçoive d'aussi bons services que s'il était à Montréal», dit le doyen de la faculté de médecine de l'Université de Montréal, Jean-Lucien Rouleau.