Riches et en santé, pauvres et malades, dit l'adage. Une étude de Statistique Canada rendue publique aujourd'hui confirme que cela tient aussi pour ce qui est de la prévention.

On apprend que les femmes plus scolarisées et mieux nanties qui ont un médecin de famille sont plus susceptibles de subir une mammographie. Même chose pour les hommes qui subissent un test de dépistage pour un cancer colorectal.Selon l'étude de Statistique Canada, le taux d'utilisation de mammographie des femmes âgées de 50 à 69 ans était de 72% en 2008, contre 40% en 1990. Mais entre 2005 et 2008, le taux d'utilisation de la mammographie a diminué chez les femmes des ménages aux plus faibles revenus de 67% à 61%. « Un recul comparable a été observé chez les femmes n'ayant pas terminé leurs études secondaires », souligne l'étude.

Et si 40% des fumeuses de 50 à 69 ans ont déclaré ne pas avoir subi de mammographie au cours des deux années qui ont précédé l'enquête, c'était le cas de seulement 25% des non-fumeuses.

Avoir un médecin de famille est un autre facteur qui favorise le recours à la mammographie, tout comme le dépistage du cancer colorectal. Pour ce dernier, 44% des Canadiens de 50 ans et plus qui ont un médecin de famille avaient subi récemment le test selon les délais requis, comparativement à 10% chez les hommes du même âge qui n'en ont pas et qui n'ont pas consulté de docteur durant l'année précédente

Le Québec, dernier dans le dépistage du cancer colorectal

En 2008, 40% des Canadiens âgés de 50 ans et plus ont déclaré avoir subi récemment un test de dépistage du cancer colorectal, une colonoscopie ou une sigmoïdoscopie. Les taux de dépistage étaient plus faibles au Québec et dans les provinces maritimes, et nettement plus élevés en Ontario et au Manitoba, qui ont mis en places des programmes provinciaux de dépistage. Au Québec, le taux était de 28%, contre 53% au Manitoba.

Pour Statistique Canada, 2008 a été la première année pour laquelle des données nationales étaient disponibles pour le dépistage du cancer colorectal.