Le centre de recherche de l'Institut de cardiologie de Montréal sera doté de locaux plus adéquats et plus vastes, qui permettront à ses chercheurs de travailler dans de meilleures conditions, en plus de permettre d'attirer des chercheurs étrangers de haut calibre.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc, a donné le coup d'envoi des travaux d'agrandissement du centre de recherche, vendredi, à l'Institut de cardiologie de Montréal.

L'investissement total est de 33,9 millions $, dont 21,8 millions $ viennent du ministère, 10 millions $ de la fondation de l'Institut, 1,8 million $ de l'Agence de la santé et des services sociaux et 232 000 $ de l'Institut, a précisé le ministre Bolduc.

Les travaux devraient se terminer à l'automne 2011.

Plus précisément, les ouvriers agrandiront le bloc sud de 6600 mètres carrés sur trois étages, en plus de réaménager 1600 mètres carrés de locaux existants.

Trois nouveaux laboratoires de recherche fondamentale seront aménagés. L'animalerie, qui permet de travailler sur des modèles animaux pour comprendre les réactions du corps humain, sera aussi agrandie et modernisée.

D'autres services seront aussi développés, en hémodynamie, en radiologie et dans les services alimentaires.

Environ 600 personnes travaillent au centre de recherche, dont 85 chercheurs, a précisé le docteur Jean-Claude Tardif, directeur du centre de recherche de l'Institut.

Il explique qu'avec le temps, des équipes de laboratoires étaient devenues à l'étroit. «Des chercheurs qui excellent depuis 10 ans, qui étaient partis de petites équipes avec de petits nombres d'assistants et quelques fois avaient triplé ou quadruplé, se retrouvaient dans des espaces extrêmement restreints.» Le docteur Tardif prend pour exemple les nombreuses «roulottes» qui ont dû être installées tout autour du centre de recherche pour loger les équipes.

L'agrandissement va également permettre de recruter des «chercheurs de classe mondiale», de Boston, de Philadelphie, du Vermont et d'Europe, a-t-il précisé.

«Notre but, pour être très précis, c'est de faire des découvertes qui vont faire la différence dans la vie des gens, des découvertes qui vont se traduire dans de meilleurs diagnostics, des diagnostics plus précoces, des thérapies plus préventives», a ajouté le docteur Tardif.

Il souhaite aussi que les recherches qui y seront menées déboucheront sur de précieux brevets.