Une enquête publiée mercredi par l'Institut économique de Montréal (IEDM) conduit à penser que 51 pour cent des médecins spécialistes québécois sont prêts à travailler quatre heures par semaine dans le secteur privé.

De plus, 68 pour cent des personnes interrogées dans le cadre de cette enquête menée auprès de médecins spécialistes se sont dits d'accord pour que le gouvernement impose un minimum de 35 heures de travail dans le secteur public avant d'avoir le droit d'exercer dans le privé. Selon l'IEDM, cela démontre que les médecins québécois désirent protéger le système public de santé.

D'après les résultats de l'étude de l'IEDM, 38,6 pour cent des médecins interrogés se sont dits prêts à travailler près de quatre heures en moyenne les soirs de semaine. En ce qui concerne le travail durant les fins de semaine, le taux s'est établi à 30,4 pour cent.

L'institut arrive donc à la conclusion que les listes d'attente des médecins spécialistes pourraient être réduites si le gouvernement autorisait la mixité de la pratique médicale.

Le vice-président et économiste en chef de l'IEDM, Marcel Boyer, a affirmé par voie de communiqué que le «gaspillage de ressources» se poursuivra tant et aussi longtemps que l'ouverture à une plus grande participation du secteur privé continuera d'être bloquée.

Les conclusions de l'IEDM ont été obtenues à partir d'un échantillon de 581 médecins spécialistes. Un questionnaire avait été soumis aux médecins spécialistes appartenant à l'une des associations affiliées à la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ).

La FMSQ regroupe plus de 8 000 médecins spécialistes.