Le gouvernement bonifiera sa promesse électorale aux couples infertiles en augmentant le nombre d'essais de fécondation in vitro remboursés, dans un projet législatif qui sera présenté au cours des prochains jours.

Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, a déclaré vendredi que le gouvernement a l'intention de proposer que la Régie d'assurance-maladie du Québec (RAMQ) défraie les coûts de trois essais, dans la législation, comparativement à deux promis par les libéraux en campagne électorale.

M. Bolduc n'a pas indiqué quelle serait la valeur d'un tel service, mais il a précisé qu'il s'agit de montants importants.

«On irait à trois essais au lieu de deux, a-t-il dit lors d'un point de presse. En termes de montant, c'est des montants un peu plus significatifs et on veut vraiment suivre la littérature médicale à ce niveau-là.»

Selon le ministre, un projet de loi viendra dans un premier temps encadrer les cliniques de fertilité pour assurer que des soins de qualité et sécuritaires sont dispensés. Un projet de règlement suivra, dans lequel les modalités de remboursement seront précisées pour les couples souffrant de problèmes d'infertilité.

«D'ici quelques jours, on devrait faire des annonces intéressantes», a-t-il dit.

Selon le bureau du ministre, la littérature médicale démontre que les probabilités de traitements réussis augmentent à trois essais, ce qui a incité le gouvernement à bonifier sa promesse.

Durant la campagne électorale, l'automne dernier, le premier ministre Jean Charest avait fait volte-face en promettant le remboursement de deux essais de fécondation in vitro.

Pendant ses deux mandats précédents, son gouvernement avait soutenu que l'infertilité des couples n'était pas une maladie et qu'avoir des enfants n'était pas un droit.

En 2005, environ 1700 traitements pour l'infertilité ont été pratiqués au Québec, pour un coût unitaire variant entre 10 000 $ et 15 000 $.

Chaque année, 1500 bébés nés de cette manière pourraient contribuer à hausser le taux de natalité du Québec.

Selon la Société canadienne de fertilité et d'andrologie, le taux de grossesses obtenues à l'aide de la fertilisation in vitro était de 35 pour cent en 2007, soit neuf points de pourcentage de plus qu'en 1999, quand la société a commencé à recueillir ces statistiques