Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, était de passage, hier à Laval, pour annoncer la création d'un centre d'expertise en oncologie de 37 millions. Cette nouvelle infrastructure sera construite d'ici décembre 2010 sur le terrain de la Cité de la Santé. Devant les pressions du maire de Laval Gilles Vaillancourt, le ministre Bolduc a aussi ouvert la porte à la construction de plus de ressources et à l'ajout de lits d'hospitalisation dans l'île Jésus.

«Je suis ici pour annoncer l'autorisation du lancement de l'appel d'offres pour le centre d'expertise en oncologie», a dit le ministre Bolduc. Le nouveau bâtiment, le 12e du genre au Québec, permettra de soigner les 1800 nouveaux cas de cancer qui se déclarent chaque année à Laval.

Jusqu'à présent, la Cité de la Santé était incapable de soigner tous ses cancéreux. Chaque jour, une navette devait amener des patients au Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM) pour qu'ils y subissent leur traitement de radiothérapie. Chaque année, 900 personnes devaient ainsi aller se faire soigner en sol montréalais. «Avec le nouveau centre, ces personnes pourront se faire soigner à Laval», affirme le directeur général du Centre de santé et de services sociaux de Laval, Luc Lepage.

Le maire Vaillancourt a profité de la visite du ministre en sol lavallois pour lui expliquer que les besoins de ses citoyens pour les services de santé sont en pleine croissance. «Laval grandit rapidement. Nous avons de plus en plus de jeunes familles et de personnes âgées. Laval a besoin d'infrastructures», a dit le maire Vaillancourt.

En plus de devoir soigner sa population, la Cité de la Santé reçoit chaque année des milliers de patients de la couronne nord. «Le quart de nos hospitalisations vient de la couronne nord, surtout de Blainville, Terrebonne, Sainte-Thérèse et Boisbriand, et un peu du sud», affirme, M. Lepage.

Le ministre a demandé aux responsables de Laval de préparer un plan détaillant la dynamique de soins de santé entre Laval, la couronne nord et l'hôpital du Sacré-Coeur à Montréal, qui dessert aussi la clientèle lavalloise. «À partir de là, on pourra mettre les investissements pour s'assurer que la population de Laval se fasse soigner à Laval», a expliqué M. Bolduc.

Parmi les besoins à court terme de Laval, les dirigeants prévoient déjà qu'un plus grand nombre de lits d'hospitalisation sera nécessaire. «Avec l'arrivée du centre d'expertise en oncologie, c'est sûr qu'on aura besoin de nouveaux lits, notamment en chirurgie. On aura besoin de plus de personnel aussi. Ce sont des besoins à court terme et on l'a dit au ministre», a dit M. Lepage.

M. Bolduc s'est contenté de dire que l'allocation future de ressources ira en fonction du plan des besoins que la région devra lui remettre.