Des photos d'enfants du Rwanda, du Congo, d'Afghanistan, d'Haïti et d'ailleurs; des centaines de photos magnifiques, en couleur, impeccables sur le plan technique, forment le contenu de l'album L'UNICEF des enfants, projet de collecte de fonds dont l'objectif est de 1 million de dollars.

Christiane Roy et Mario Cavalancia, bénévoles engagés et dévoués à l'UNICEF, nous présentent en photos des enfants qui vivent dans des contrées dévastées par la guerre ou la famine et la pauvreté. Des enfants exploités, malades, abandonnés à leur sort. Des enfants au sourire triste sinon inexistant, au regard noir, prématurément vieillis, qui nous renvoient notre insolent bonheur et nous font découvrir la grande force de la vie. Deux cents photos qui ne laissent personne indifférent.

 

L'exposition des photos encadrées est terminée, mais la vente du livre se poursuit. L'achat de ce livre (50$) est une contribution à un projet humanitaire de première importance. La Presse et Radio-Canada soulignent l'action concrète de ce couple de Montréalais engagés dans le drame des enfants d'ailleurs en les nommant Personnalités de la semaine.

Choyés par la vie

Mario Cavalancia est associé principal chez Davis Ward Phillips&Vineberg; Christiane Roy est médecin attachée à l'hôpital du Sacré-Coeur. Ils sont allés visiter ensemble le Rwanda. «Pour constater sur place que les dons sont effectivement bien utilisés. Les écoles, les hôpitaux, les annexes, etc. Oui, l'argent se rend bien.» Ils ont ciblé quatre principaux domaines d'action où les revenus de leur projet seront intégralement versés: réduire le nombre d'enfants qui naissent séropositifs en Haïti et soigner ceux et celles qui sont affectés par le virus; construire des écoles au Rwanda; favoriser l'accès à l'éducation des filles en Afghanistan; contribuer à la libération et à la réinsertion d'enfants soldats en République démocratique du Congo.

Mario et Christiane ont, par famille reconstituée, six enfants et deux petits-enfants «Ils sont beaux, sains, intelligents. Nous ne manquons de rien sur le plan financier. Nous devons ouvrir les yeux sur ce qui se passe ailleurs.»

Ils sont heureux d'apporter leur contribution au monde de l'enfance en détresse, si minime soit-elle. «C'est une première action de notre part, sans doute pas la dernière. On ne peut pas arrêter là. C'est une goutte d'eau devant des besoins qui sont immenses», dit Mario.

Pour préparer l'exposition et le livre de photos, ils sont allés puiser dans les archives de l'UNICEF jusqu'à New York pour y découvrir de véritables trésors dont certains datent de 1946. Ils ont eu quatre parrains pour les appuyer: Aldo Bensadoun, du Groupe Aldo; Lucien Bouchard, associé de Davis Ward Phillips&Vineberg; Jean-Pierre Léger, des Rôtisseries St-Hubert; et Thierry Vandal, d'Hydro-Québec.

Agir sur les autres

Ils aiment bien l'idée d'être des modèles, y compris pour leurs propres enfants. Amoureux l'un de l'autre et amoureux de la vie, ils bénissent le ciel pour leur chance. «Cette chance, on la ressent fortement», dit Mario. Et Christiane ajoute qu'elle n'a jamais été aussi heureuse de toute sa vie. Ils partagent la passion des enfants, certes, mais aussi celle de la photographie, celle de l'art en général, et lorsqu'ils voyagent, ils partent à la découverte de tous les musées.

Christiane Roy et Mario Cavalancia sont des Montréalais pure laine. Elle a passé sa jeunesse à Ahuntsic, avec un père pharmacien et une mère enseignante. Mario est né dans Rosemont. Son père tenait une épicerie-fruiterie dans le quartier. Ils ont respectivement 47 et 54 ans. Tous les deux témoignent de leur enfance heureuse, sans histoire. Elle voulait être médecin, elle l'est devenue. Comptable agréé, spécialiste en fiscalité, Mario est passionné par son travail. C'est donc à n'en point douter le bonheur qui les a sensibilisés à la misère des enfants au-delà de nos frontières.

«Beaucoup de gens dans le monde ont fait des choses extraordinaires. Nous admirons particulièrement ceux qui ont une ouverture sur le monde, travaillent à aider, à créer l'égalité, à partager.»

Même si un grande nombre d'individus se détournent devant la misère, il y a de la bonté partout et dans toutes les religions. «On les retrouve en environnement, en santé, en enseignement. Ils donnent d'eux-mêmes. C'est ainsi que nous pourrons arriver à faire une différence.»

«Nous, nous n'avons rien de particulier, disent-ils en toute humilité. Notre espoir, c'est que notre action sensibilise, agisse sur d'autres personnes, sème des graines. Plus nous serons nombreux, plus ce sera efficace. En Afrique surtout, qui a tellement de besoins.»

Ils comptent bien y retourner, maintenir leur engagement et l'ouverture de leur coeur. Tout en espérant que les Québécois feront leur part en ouvrant leur bourse.