La saison de la chasse aux canettes, sacs et mégots enterrés pendant l'hiver ouvrira officiellement le 3 mai prochain, pour les quelque 14 000 Montréalais attendus pour la Grande corvée printanière.

Cette tradition dont la popularité ne se dément pas année après année -ils étaient 12 000 l'an dernier- a déjà suscité de 8045 inscriptions en 2013, «sans aucune publicité», note l'animateur de radio Patrick Marsolais, porte-parole de l'événement.

Plus spécifiquement, pour la fin de semaine du 3 mai, on s'attend à ce que 3000 personnes mettent la main à la pâte pour nettoyer ruelles, parcs et terrains sportifs de leur quartier. Cette grande corvée montréalaise est devenue la plus grande mobilisation du genre au Canada, a rappelé ce matin lors d'une conférence de presse Christian G. Dubois, responsable des services aux citoyens au comité exécutif.

Question de fierté

Tout au long de l'été, ce sont 111 corvées qui seront tenues à la grandeur de la métropole.

Avec un budget de 65 millions par année et 775 cols bleus affectés aux opérations de nettoyage, «les services municipaux font leur part», estime M. Dubois. Aux citoyens de veiller aussi à faire de leur ville un objet de fierté, argue-t-il. «Si chaque Montréalais balaie le devant de sa porte, met ses mégots dans un cendrier et ses déchets dans une corbeille, nous ferons en sorte que la ville soit belle et accueillante. C'est une question d'image et aussi de qualité de vie.»

L'hiver dernier a été «particulièrement rude», rappelle le conseiller, et des tonnes de «canettes, sacs de plastique et de déchets» ont trouvé refuge sous la neige.

«Maintenant, on les voit. Ce n'est ni joli ni sécuritaire.»

Chaque groupe inscrit a droit à une trousse comprenant des gants, des sacs et des t-shirts. La Ville prête aussi pour l'occasion des outils de nettoyage.