Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) continue d'appliquer la tolérance zéro pour les manifestations sans itinéraire. Hier, 279 personnes, soit la majorité des manifestants réunis au parc Émilie-Gamelin, sont reparties avec un constat d'infraction de 637 dollars (pour un total de 177 723 dollars).

Près de 300 personnes ont manifesté contre le règlement municipal P6 qui impose la divulgation d'un trajet avant toute manifestation. L'événement était organisé par la CLAC (Convergence des luttes anticapitalistes Montréal).

Le groupe avait déjà fait savoir sur son site internet qu'aucun itinéraire ne serait fourni au SPVM. «Il y a un risque d'être encerclées et de recevoir des contraventions», pouvait-on lire. C'est ce qui s'est produit.

À 18h05, la foule a été avertie que la manifestation était déclarée illégale. Pendant une demi-heure, les gens sont restés groupés au parc. Puis, ils ont remonté la rue Berri et fait un tour complet du parc. Au deuxième tour, ils ont inversé le sens de la marche. C'est à ce moment, à 18 h 40 sur le boulevard De Maisonneuve, que les policiers ont pris la foule en souricière.

Jusqu'à 21 h 15, 279 constats d'infraction ont été remis en vertu du règlement P6. Trois personnes ont été arrêtées en vertu du Code criminel pour voies de fait.

Plusieurs manifestants arboraient la reproduction du graffiti du porte-parole du SPVM, Ian Lafrenière, avec une balle dans la tête. Cette semaine, une femme a été arrêtée pour avoir diffusé la photo du graffiti.