L'installation de portes palières le long des quais du métro pourrait résoudre bon nombre de situations problématiques liées à l'exploitation d'un tel réseau de transport rapide: pas d'objets échappés qui tombent sur les voies, pas d'accès aux tunnels et aux rails électrifiés. Et, par conséquent, une diminution sensible des tentatives de suicide dans le métro.

Ce n'est toutefois pas pour demain, assure Dominique Lemay, directeur du métro. Les installations coûtent très cher et devront être adaptées aux nouvelles voitures du métro, dont la livraison ne commencera pas avant l'an prochain.

Les portes palières, aussi dites portes «antisuicide», sont des portes automatiques qui séparent le quai de la zone de circulation, et qui s'ouvrent seulement à l'arrêt complet d'un train ou d'une rame de métro. Elles sont surtout utilisées sur des lignes entièrement automatisées, comme la ligne 1 du métro de Paris, ou comme le Link Train qui relie les terminaux de l'aéroport Pearson, à Toronto.

Leur implantation immédiate à Montréal serait impossible parce que les portes des voitures actuelles et de la prochaine génération de voitures MPM-10 (ou Azur) ne sont pas situées au même endroit. La STM estime donc qu'il n'est pas vraiment possible de songer à de telles portes tant que la flotte des voitures de métro actuelles n'aura pas été entièrement remplacée, ce qui pourrait prendre encore 10 ou 15 ans.

«Ce qui est clair, c'est qu'il y a une tendance lourde pour l'installation de ce type de portes, et ce, dans le monde entier. Selon moi, dans la vie du métro de Montréal, il est inévitable que ça finira par arriver.»