La mairesse de l'arrondissement d'Outremont, Marie Cinq-Mars, a ajouté hier matin son nom à la longue liste des élus démissionnaires d'Union Montréal. Malgré ce nouveau départ, le chef de la formation, Richard Deschamps, assure qu'il n'est pas inquiet.

«J'ai besoin de toute l'indépendance nécessaire pour défendre l'intérêt des citoyens d'Outremont», a brièvement expliqué Mme Cinq-Mars au cours d'un point de presse. Elle dénonce la centralisation des services à la Ville, qui pourrait mener, selon elle, à la disparition de certains arrondissements.

L'ancien parti de Gérald Tremblay, qui avait 35 élus à l'hôtel de ville il y a quelques semaines, n'en compte plus que 20. Questionné sur l'hémorragie qui frappe le parti qu'il a repris en main, Richard Deschamps assure qu'il ne s'en fait pas.

Richard Deschamps refuse de spéculer sur l'avenir de son parti. Il ignore si d'autres démissions sont à prévoir - «je ne suis pas devin» - ou même si sa formation existera toujours aux prochaines élections, en novembre 2013.

D'autres élus reconnaissent qu'ils réfléchissent à leur avenir dans le parti, mais préfèrent se faire discrets pour l'instant. On avance toutefois à l'hôtel de ville que d'autres démissions sont à prévoir d'ici le 31 décembre. Cette date détermine en effet les budgets de fonctionnement des élus. En démissionnant d'ici là, les élus s'assurent d'avoir accès à des fonds de recherche - dont ils devraient se passer s'ils claquaient la porte après cette date.