La période des Fêtes est, pour certains, synonyme d'abondance, mais ce n'est pas la réalité de tous les Québécois. La pauvreté, même à Noël, n'a pas de répit. Cette année encore, les artisans de la radio, de la télévision et de la presse écrite, y compris La Presse, ont organisé une grande guignolée pour amasser, aux quatre coins du Québec, plus de 185 657 $ en dons et 1073 sacs d'épicerie.

Les lecteurs de La Presse ont aussi fait preuve d'une grande générosité. Le désormais traditionnel encan La Presse, où les artisans du quotidien de la rue Saint- Jacques sont vendus à ceux qui auront misé la plus grande somme, a permis de récolter 24 957 $. Cette année encore, les activités proposées en ont fait rêver plusieurs.

Au final, 13 lots ont été mis à l'encan. Bien chanceux ceux qui iront voir un match du Canadien avec le vice-président éditeur adjoint de La Presse, Éric Trottier, accompagné de ses invités au Centre Bell (3500 $). Heureux ceux qui partageront un souper en compagnie des chroniqueuses Nathalie Petrowski et Marie-Claude Lortie dans un grand restaurant de la région de Montréal (2700 $). Parions que les sujets de discussion ne manqueront pas.

Des besoins immenses

La grande guignolée des médias, qui existe depuis 2001, aura amassé depuis sa fondation près de 20 millions en dons. Si cette initiative permet à des milliers de familles d'ici d'avoir une table bien garnie pour fêter Noël, le Collectif pour un Québec sans pauvreté rappelle que les besoins ne s'arrêtent pas après le 25 décembre.

Afin de garantir à tous les Québécois un revenu équivalent à 80% du minimum requis pour couvrir leurs besoins de base, 170 guignolées des médias seraient nécessaires annuellement.

Dix ans après l'adoption par l'Assemblée nationale d'une loi visant à éliminer la pauvreté et l'exclusion sociale, le combat n'est toujours pas terminé.

La grande guignolée des médias a pris fin hier. L'opération visait à amasser des fonds et des denrées au profit de Jeunesse au Soleil, de la Société Saint- Vincent de Paul et de Moisson Montréal. La rédaction de La Presse a amassé 24 957$.