Le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, nie «catégoriquement» les allégations formulées à son endroit par un homme d'affaires et un ex-huissier de Laval.

«M. Vaillancourt réaffirme qu'en aucun temps, il ne s'est impliqué dans l'octroi ou la réalisation d'un contrat et, par conséquent, de n'avoir jamais reçu d'argent de la part d'un entrepreneur», a déclaré hier son attachée de presse, Johanne Bournival, dans un communiqué.

Cette déclaration fait suite à deux reportages diffusés hier dans les médias. Un professionnel, qui s'est confié au Devoir sous le couvert de l'anonymat, soutient avoir payé 15 000$ en espèces par année, dont deux fois directement au maire Gilles Vaillancourt, pour accéder au marché des contrats attribués par la Ville de Laval. Il dit également avoir apporté son soutien financier au parti du maire, le PRO des Lavallois. L'homme a aussi montré du doigt l'ancien maire de Laval Claude Lefebvre, qui a lui aussi nié ces allégations. Puis, dans une entrevue accordée à Radio-Canada, Jean-Yves Lortie, ex-huissier de Laval, a confié qu'il a déjà remis deux pots-de-vin de 15 000$ en espèces à Gilles Vaillancourt. M. Lortie cherchait alors à obtenir davantage de contrats auprès de la Ville.

L'attachée de presse du maire, Johanne Bournival, a refusé de confirmer ou d'infirmer les rumeurs sur la possible démission du maire Vaillancourt aujourd'hui. «Depuis le début de la semaine, on entend toutes sortes de spéculations. Lorsque le maire va être prêt, on va vous communiquer l'information», a-t-elle indiqué hier. Elle a précisé que sa décision pourrait survenir très rapidement. «Quand il est parti pour prendre du repos, il nous a dit qu'il avait besoin de quelques semaines. On pensait deux semaines et ça fait deux semaines [aujourd'hui]. Ça se peut qu'il soit prêt.»