Le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, a été la cible ce matin d'une troisième vague de perquisitions menée par les policiers de l'escouade Marteau, a appris La Presse. Cette fois, les policiers auraient visité au moins deux succursales bancaires.

L'opération a eu lieu pendant que Gilles Vaillancourt présidait une séance du comité exécutif.

L'étau semble se resserrer sur le maire et son entourage. Après l'hôtel de ville, sa maison, un luxueux appartement ainsi qu'un local de rangement, les policiers de l'escouade Marteau ont examiné le contenu d'une demi-douzaine de coffres qu'il détiendrait dans des agences bancaires de Laval.

Il s'agit d'une nouvelle tuile pour le maire de Laval. La première série de perquisitions a eu lieu le 4 octobre dernier. Les enquêteurs avaient frappé à quatre endroits, dont l'hôtel de ville, les serveurs informatiques ainsi que sa maison, qui est actuellement en vente.

Le lendemain, les policiers ont obtenu deux autres mandats de perquisition pour fouiller cette fois-ci un appartement et un local d'entreposage dans un immeuble de luxe, chemin des Cageux. L'appartement de près de 350 mètres carrés sur deux étages, dont la valeur au rôle frôle le million de dollars, est toutefois officiellement au nom de sa cousine Ginette Vaillancourt, qui habite l'appartement voisin, de taille et de prix similaire.

Comme La Presse l'a déjà révélé, l'appartement qu'occupe Gilles Vaillancourt lui aurait été fourni «nu» par le promoteur, c'est à dire sans aucun aménagement intérieur ni finition. Les policiers auraient reçu de l'information selon laquelle le promoteur aurait bénéficié d'un dézonage de faveur.

Le chef de police de Laval, Jean-Pierre Gariépy, habite aussi cet immeuble.

Une autre opération a visé récemment des entrepreneurs membres d'un cercle restreint qui obtenait la majeure partie des contrats octroyés par l'administration Vaillancourt, dont Valmont Nadon, Nepcon, Mergad et Poly Excavation. Leurs dirigeants sont réputés proches du maire.

À signaler que jamais les policiers de Laval n'ont été impliqués dans ces frappes, ce qui est plutôt inhabituel. 

À l'UPAC, on ne dément ni ne confime cette opération.

- Plus de détails suivront.