C'est maintenant devenu une tradition: comme tous les 22 du mois depuis mars dernier, une centaine de personnes ont pris part à une manifestation dans les rues du centre-ville aujourd'hui. L'événement s'est toutefois soldé par une arrestation.

«On parle d'une arrestation, mais pour un bris de condition, a spécifié Jean-Pierre Brabant, porte-parole du SPVM. C'est une personne qui était dans la manifestation. À savoir de quoi il était question, je n'ai pas les informations pour le moment.» Le porte-parole ajoute cependant qu'aucun méfait ou acte criminel n'a été commis pour le moment.

En général, tout s'est déroulé dans le calme. La troupe s'est réunie vers 14h à la place Émilie-Gamelin, proche de l'UQAM. Carrés rouges bien visibles et pancartes brandies dans les airs, les manifestants marchaient en l'honneur de toutes les personnes arrêtées lors du conflit étudiant du printemps dernier.

«Hier nous marchions contre la hausse des frais, demain nous marcherons pour la gratuité scolaire, aujourd'hui n'oublions pas les milliers d'arrêté-e-s du printemps érable», peut-on lire sur l'invitation lancée sur Facebook. À noter que près de 500 personnes avaient confirmé leur présence à l'événement.

Peu après le départ, au square Victoria, la Société de police de Montréal (SPVM) a déclaré l'attroupement illégal pour la non-divulgation du parcours.

La tension est montée d'un cran lorsque les manifestants ont bloqué l'entrée du Palais de justice de Montréal avec une banderole où était inscrit «la lutte n'est rien si elle oublie ses prisonnières». Les policiers sont alors intervenus et la marche a repris son cours.

La manifestation ne s'est pas encore éteinte. Aux dernières nouvelles, un petit groupe de personnes a tourné sur la rue Sainte-Élizabeth, en direction sud.