Richard Henry Bain est d'abord et avant tout «une personne qui a des problèmes de santé mentale», qui «n'a rien à voir» avec la communauté anglophone, estime le maire de Montréal, Gérald Tremblay.

«Ce n'est pas parce qu'il est anglophone : il aurait pu être francophone, il aurait pu être de n'importe quelle nationalité, je crois que ça n'a rien à voir, a-t-il déclaré ce midi en point de presse. Peut-être voulait-il de la visibilité. Malheureusement, il a pris la vie d'une personne.»

Le maire a tenu à lancer un message rassembleur en appelant les deux grandes communautés linguistiques à travailler ensemble pour la métropole. «La communauté anglophone a toujours joué un rôle important à Montréal. Le message des élections, c'est qu'on doit travailler sur ce qui nous unit. Ce qui nous unit, c'est l'avenir de Montréal.»

Le cas de la Norvège

S'il reconnaît que le statut de la langue française commande d'être «vigilant», il estime que la Charte de la langue française, dans sa forme actuelle, est suffisante. «Il ne faut pas nous diviser sur des questions qui ont été réglées depuis des décennies. Nous devons continuer à travailler ensemble comme une communauté. Je reconnais la contribution importante de la communauté anglophone. Malheureusement, la nuit dernière, nous avons entendu quelqu'un crier des choses en anglais qui ne sont pas liées à la communauté anglophone.»

Le maire affirme ne pas craindre de voir la réputation de Montréal ternie. «Du tout, du tout, du tout. C'est toujours la même chose. En Norvège, il y a eu un incident tragique avec plus de 70 victimes, il y a déjà eu des incidents semblables partout aux États-Unis.»

Il assure que la métropole est «sécuritaire» et qu'il ne s'est jamais senti menacé comme homme politique. «Non, je n'ai pas peur. Je marche dans les rues de Montréal et partout au Québec depuis 25 ans, jamais personne ne m'a manqué de respect. Je n'ai pas de garde du corps, je marche dans les rues tous les jours.»