Projet Montréal demande aux partis provinciaux de s'engager durant la campagne électorale à réduire à 250$ le plafond des dons aux partis municipaux. Disant vouloir rendre encore plus ardue la tâche aux entreprises cherchant à contribuer aux caisses municipales, la 2e opposition souhaite également voir la limite des dépenses électorales réduite de moitié.

À l'aube du déclenchement de la campagne provinciale, le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, en a profité pour présenter ce matin une liste de 27 demandes. Il appelle le prochain gouvernement à assainir le financement des partis municipaux. Si la Loi interdit aux entreprises de les financer, plusieurs informations circulent comme quoi des compagnies inciteraient leurs employés à faire des dons, pour ensuite les rembourser.

«Il faut dissuader les grands cabinets d'avocats, les grandes firmes de génie-conseil de contribuer à coups de 20 000$ divisés en 20 contributions de 1000$. Déjà à 250$, ce n'est plus 20 personnes que ça te prendrait, mais 80», illustre Richard Bergeron. Le gouvernement a d'ailleurs diminué de 3000$ à 1000$ le plafond des contributions aux partis provinciaux en 2010.

Pour rendre cette mesure pleinement efficace, le chef de la 2e opposition croit qu'il faudrait également diminuer le plafond des dépenses électorales. «On est capables de faire de la politique avec beaucoup moins d'argent. Projet Montréal l'a prouvé et va continuer à le prouver», a-t-il dit.

Richard Bergeron a par ailleurs déploré que le peu d'intérêt pour Montréal que les quatre principaux partis aient manifesté jusqu'à présent dans la période préélectorale. Pour lui, les électeurs de la métropole ne devraient pas être pris pour acquis même si les circonscriptions ont tendance à peu changer au fil des élections.

Parmi ses nombreuses autres demandes, Richard Bergeron souhaite que le prochain gouvernement s'engage à freiner la hausse des salaires dans le milieu municipal. Selon lui, un écart trop important s'est creusé entre la rémunération des employés municipaux et du privé.

Richard Bergeron a souligné le silence des deux autres leaders municipaux à l'aube de la campagne provinciale. Selon lui, Gérald Tremblay est trop lié au Parti libéral et Louise Harel au Parti québécois pour présenter des listes de demandes comme la sienne. «Je suis le seul homme libre à Montréal.»

Tant l'administration Tremblay que Vision Montréal ont dit plutôt attendre le déclenchement officiel des élections avant de se commettre.