Les six membres de la famille Keita Mansaré ont obtenu un nouveau sursis mercredi. Ils devront se présenter le 19 avril prochain devant l'Agence des services frontaliers du Canada pour connaître leur sort.

La mère et ses cinq enfants devaient être expulsés vers la Guinée dimanche dernier, mais une des filles a eu un malaise à l'aéroport Montréal-Trudeau. Les autorités ont remis le renvoi à plus tard. La famille ne perd pas espoir de demeurer au Canada.

Son avocat, Me Salif Sangaré, a transmis 200 pages de documents pour qu'on procède à un «examen des risques avant renvoi». Le ministère de l'Immigration et de la Citoyenneté aurait d'ailleurs demandé quelques renseignements supplémentaires mardi. «Nous demeurons optimistes», a dit Me Sangaré. Zenab, qui a eu une crise de panique dimanche, affirme qu'elle va un peu mieux.

La jeune fille de 17 ans ressent toujours des palpitations et elle est incapable de dormir la nuit, angoissée de ne pas savoir ce qui l'attend. «J'ai déjà été excisée en partie. Si je me marie à un homme plus vieux là-bas, il ne va pas aimer ça, alors il va me faire l'excision lui-même», craint-elle.

Le bureau du Ministère affirme qu'un examen des risques avant renvoi a déjà été fait et que le dossier de la famille réfugiée à Montréal depuis cinq ans est entre les mains de l'Agence des services frontaliers du Canada.