Les violences qui ont accompagné cette année encore la manifestation contre la brutalité policière ont «dégoûté» le maire de Montréal, Gérald Tremblay. Son administration relance le débat sur les façons de prévenir les débordements, ce qui pourrait aller jusqu'à interdire de protester le visage couvert.

«J'ai été et je suis encore dégoûté. Ma tolérance a atteint ses limites», a tonné le maire lors d'un point de presse, vendredi. Il promet de retrouver et de poursuivre les auteurs des nombreux méfaits perpétrés jeudi soir.

Excédée, son administration promet d'étudier à nouveau tous ses recours pour prévenir les dérapages lors des prochaines manifestations. Le maire en vient à regretter d'avoir reculé, en 2009, sur l'interdiction du port du masque lors des manifestations. «Une personne qui veut manifester, qui a des revendications, n'a pas à se cacher.»

Gérald Tremblay espère que les étudiants sauront mieux se comporter lors de leur grande manifestation prévue le 22 mars. Il les invite à s'inspirer des marches annuelles du 1er mai pour la Fête internationale des travailleurs. «Il y a des milliers de travailleurs dans les rues et on n'a jamais eu de problème de violence.»

Le maire lance un appel particulier aux parents pour qu'ils freinent les ardeurs de leurs jeunes. «Je veux que les parents réalisent que ce sont leurs enfants dans la rue. Si mon enfant avait des roches dans les mains, je serais interpellé parce que c'est totalement inacceptable.»