Le maire de La Malbaie est aux anges à l'issue du Sommet du G7, qui s'est déroulé dans sa ville sans aucune casse et quasi sans incident. Il estime que l'événement va devenir «une référence» pour les prochains grands rendez-vous internationaux.

«C'est au-delà de mes espérances, la manière dont ça s'est passé. La sécurité était omniprésente, mais la population a développé une relation intéressante avec les policiers. La météo était au rendez-vous. La crise politique au G7 a suscité un grand intérêt dans le monde entier», a expliqué hier Michel Couturier, au moment de faire le bilan de l'événement.

«Dès qu'on a annoncé le Sommet du G7 dans Charlevoix, la première chose dont on m'a parlé, c'est du Sommet des Amériques, du G20 à Toronto, de la violence», a-t-il rappelé.

La seule arrestation a été celle d'un automobiliste dont la voiture contenait une épée. Il a rapidement été relâché puisqu'il ne représentait aucun risque.

La sécurité était en effet omniprésente à La Malbaie, à tel point que des observateurs, dont le Conseil des Canadiens, ont dénoncé une dérive sécuritaire qui aurait découragé les citoyens de manifester.

Mais Michel Couturier n'est pas d'accord. Selon lui, les mesures de sécurité comme la construction d'un centre de détention près de sa ville et la présence de milliers de policiers n'étaient pas exagérées.

«Je ne peux pas, comme maire, blâmer les mesures de sécurité, c'est ce qu'on souhaitait, que notre population soit en sécurité, dit-il. Si ça peut dissuader les casseurs de venir, tant mieux. Par contre, le droit de manifester est garanti au Canada.»

Quel legs pour la ville?



Les autorités vont commencer à démonter la clôture dès cette semaine et «il ne restera plus de trace» du G7 d'ici le 20 juin, selon M. Couturier.

Mais que restera-t-il pour la ville? À part la visibilité, bien difficile à mesurer, le maire rappelle que la couverture cellulaire a été améliorée et que la fibre optique a été installée à La Malbaie pour donner accès à l'internet haute vitesse.

«C'est difficile d'identifier un grand legs. C'est une somme de petites choses qui font que c'est un legs important», dit M. Couturier.

Sur le plan personnel, il a adoré l'expérience. Il a pu serrer la main de six chefs d'État et son unique regret est de ne pas avoir pu le faire avec Donald Trump, arrivé avec une heure de retard vendredi.

«J'aurais aimé lui serrer la main, ç'aurait été un bon souvenir. Mais les six autres dignitaires l'ont fait avec grande classe, car ils le pouvaient, note Michel Couturier. Mais il ne faudrait pas faire d'histoire avec ça. Donald Trump est débarqué et malheureusement on n'a pas pu le saluer.»