Le nouveau système de transport en commun structurant de Québec coûtera 3,3 milliards, comprendra un tramway de 23 km et sera opérationnel en 2026.

La Ville de Québec a présenté vendredi le projet du maire Régis Labeaume. Le tramway doit notamment désengorger les rues de la capitale, augmenter le nombre d'utilisateurs des transports en commun de 29% et retirer 12 600 voitures du réseau routier de Québec chaque jour.

« On a un réseau de transport en commun qui a atteint son niveau de saturation, qui n'arrive plus à aller chercher de nouveaux utilisateurs. Pour aller au prochain niveau, il faut offrir quelque chose de différent », a expliqué Benoit Carrier, chef de projet au bureau d'études du projet.

Le tramway doit partir de Charlebourg, passer par Limoilou, St-Roch, emprunter un tunnel pour passer sous le Vieux-Québec - où des stations seront aménagées sous terre, comme pour un métro - sortir de terre à Montcalm, filer vers Ste-Foy pour finir là où un magasin IKEA doit ouvrir au printemps.

L'un des objectifs de ce nouveau système est de convaincre des habitants de Québec de délaisser leur voiture. À l'heure actuelle, les transports en commun sont moitié moins populaires à Québec qu'à Montréal; 11% des Québécois utilisent les transports en commun pour se rendre au travail contre 22% à Montréal, selon des chiffres de 2011.

La Ville de Québec espère que les gouvernements contribueront à hauteur de 3 milliards au projet. Les 300 millions restants serviront à des aménagements urbains comme l'élargissement de trottoirs et la plantation d'arbres.

« Fini le temps où Québec était la seule ville canadienne de 500 000 habitants ou plus sans transport en commun structurant », a lancé vendredi le maire Régis Labeaume, en conférence de presse.

Lévis «a raté le tramway», se désole Maltais 

Au Parti québécois (PQ), la seule députée du parti souverainiste dans la région, Agnès Maltais, a déploré que « Lévis ait décidé de se retirer de ce projet », a-t-elle affirmé vendredi lors d'un point de presse à l'Assemblée nationale.

«Quel dommage ! (...) Il y aurait du y avoir une traversée de l'autre bord du fleuve. C'est le choix du maire de Lévis de se rapatrier sur le troisième lien. C'est le cas de le dire, il a raté le tramway», a dit la députée de Taschereau, qui représente le centre-ville de Québec. 

«C'est un projet audacieux, ambitieux et rassembleur», a poursuivi Mme Maltais, rappelant que sa formation politique fait la promotion d'un tramway pour la capitale depuis des années. 

«La Coalition avenir Québec est du côté du prolongement des routes», a-t-elle ajouté, alors que la formation politique de François Legault a réitéré qu'il réagirait lundi seulement au projet du maire Labeaume. 

- Avec Hugo Pilon-Larose, La Presse.