Un important dispositif de sécurité est actuellement déployé à l'hôtel de ville de Laval par crainte d'une manifestation des cols bleus.

Hier soir, des travailleurs mécontents ont perturbé l'assemblée du conseil municipal qui a été suspendue à cause du bruit que les manifestants faisaient à l'extérieur. La séance a été reportée à cet après-midi. 

Tous les accès et toutes les rues qui ceinturent l'hôtel de ville sont bloqués, des barrières ont été dressées et des dizaines de policiers montent la garde.

Quelques minutes après l'ouverture du conseil municipal, une trentaine de cols bleus se sont regroupés et ont commencé à manifester bruyamment avec des sifflets, des flûtes et de la musique. Le président syndical, Martin Gagnon, a dénoncé le maire Marc Demers pour le traitement inéquitable que son groupe subirait à la table des négociations. Le syndicat a quitté la table des négociations.

«On veut être respectés. Le maire veut nous empêcher de manifester. Il y a une seule raison: c'est pour des élections», a affirmé M. Gagnon.

Ce matin, la Ville a mis en demeure le syndicat affilié à la FTQ de ne pas brimer le droit démocratique des citoyens à participer au conseil municipal.

La séance du conseil municipal est la dernière d'ici le scrutin du 5 novembre prochain. 

Un dossier controversé devrait être abordé par les élus: six demandes de permis ont été déposées pour la construction de tours d'habitation qui pourraient dépasser la limite de 15 étages établie par la Ville.