À quelques jours du déclenchement de la campagne menant au scrutin municipal du 5 novembre, la mise en place des organisations électorales ne se fait parfois pas sans heurt.

Ainsi, le parti du maire de Laval Marc Demers a connu des ratés au chapitre des communications samedi après-midi. Plutôt que d'envoyer aux médias le communiqué prévu pour rendre compte de l'ouverture du local électoral qui s'était déroulé la veille, le Mouvement Lavallois a fait parvenir un message six jours trop tôt. Le communiqué est daté du 22 septembre prochain, jour du déclenchement électoral.

L'erreur n'a été détectée que près de deux heures plus tard. Le responsable des communications a alors renvoyé un message : «Veuillez svp détruire le communiqué intitulé «Comm_Bilan du premier mandat ML» qui est un brouillon incomplet», peut-on lire.

Ce communiqué souligne la «transformation spectaculaire» de Laval sous le règne de Marc Demers. Sans surprise, le chef du Mouvement lavallois prévoit donc lancer sa campagne en soulignant que «Laval est maintenant dirigée selon les plus hautes normes éthiques. Des mesures sociales progressistes ont été implantées. La culture a retrouvé ses droits. Le territoire protégé a plus que triplé. L'économie fonctionne à plein régime».

Par ailleurs, un des adversaires de M. Demers, le conseiller municipal Alain Lecompte, qui brigue la mairie à la tête de l'Alliance des conseillers autonomes, s'est plaint la semaine dernière de bénéficier de peu de couverture journalistique. M. Lecompte estime que la situation a une incidence sur sa capacité à recruter des candidats.

Outre M. Lecompte, l'Alliance ne compte que deux candidats comme conseiller municipal alors qu'il y a 21 districts sur le territoire lavallois. «Je veux éclairer les gens, moi», a-t-il affirmé.

Quelques jours plus tôt, la notoriété de M. Lecompte a toutefois fait un bond. Il a été filmé devant le local électoral de son adversaire Jean-Claude Gobé, en train de détruire à coups de masse les pancartes électorales de ce dernier. M. Gobé a porté plainte à la police et M. Lecompte a reçu un avis de comparution des mains de la police de Laval. Il comparaîtra en cour en décembre prochain.

Soulignons toutefois que M. Gobé du parti Action Laval, avait installé ses pancartes en infraction aux règles municipales.