Il faut tirer des leçons de l'histoire pour faire mieux à l'avenir, a déclaré le maire de Mascouche, Guillaume Tremblay, lundi, au lendemain de l'annonce du décès de son prédécesseur, Richard Marcotte, qui s'est éteint avant de subir son procès pour fraude, corruption et abus de confiance.

M. Marcotte avait été arrêté par l'Unité permanente anticorruption (UPAC) en 2012.

Il avait été cité à procès, en compagnie des hommes d'affaires Tony Accurso et Normand Trudel ainsi que 12 autres accusés en août 2015, à la suite de l'opération Gravier de l'UPAC, qui visait un réseau de partage de contrats municipaux.

Mardi, le maire actuel disait ne pouvoir passer sous silence certains chapitres de l'histoire de la ville, et ce, «peu importe la façon dont ils ont pris fin».

Toutefois, dans les circonstances, il a invité la population - tout comme lui-même - à s'élever au-dessus du débat, de la polémique et de la politique.

Il a aussi offert ses condoléances à la famille ainsi qu'aux proches de M. Marcotte, décédé des suites d'une longue maladie.

«Le passé doit servir à nous outiller pour mieux avancer. L'amertume n'est pas un allié, la rancune, encore moins. Notre regard doit être droit, transparent, confiant et dirigé vers l'avenir», a indiqué le maire Tremblay dans un communiqué.

Celui-ci n'a pas voulu accorder d'entrevues mardi. Son bureau a indiqué qu'il ne souhaitait pas commenter au-delà de ce qu'il a déclaré dans le communiqué.

Richard Marcotte a été maire de Mascouche, dans la région de Lanaudière, de 1991 à 2012. Il avait démissionné après son arrestation. Il avait alors déclaré qu'il quittait la vie politique pour prendre soin du fils de sa conjointe.

Candidat libéral aux élections provinciales, il avait subi la défaite dans la circonscription de Masson lors des élections de 2003. Il avait alors été défait par le péquiste Luc Thériault.