Des pompiers de Rosemère, remerciés lundi dernier par le conseil municipal, poursuivent un blitz afin de recueillir les signatures de résidants afin que la ville revienne sur sa décision et rouvre la caserne maintenant fermée.

Lundi dernier, l'administration municipale a mis un terme aux activités du Service de sécurité incendie de Rosemère après avoir conclu une entente de service avec la Ville de Blainville, sa voisine dans les Basses-Laurentides.

Mais les 38 pompiers ne décolèrent pas et exigent de la ville qu'elle renonce à son entente, estimant que des «vies sont en jeu».

Selon la porte-parole des Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce (TUAC), Roxanne Larouche, si les pompiers de la caserne située au sud de Blainville sont occupés, il faudra aller se rabattre sur une autre caserne plus éloignée. Ainsi, dit-elle, il faudra selon le cas entre deux minutes et 14 minutes de plus pour intervenir en cas de feu.

Le Service de sécurité incendie de Rosemère fonctionnaire selon un service de garde à temps partiel; plus de 50 pour cent du temps, aucun pompier n'était présent en caserne, mais plutôt de garde sur appel.

Rosemère voulait offrir un service de sécurité incendie 24 heures sur 24 mais les négociations entre le syndicat et la ville n'ont pas abouti. Les pompiers étaient sans convention depuis plus de deux ans.

La mairesse de Rosemère, Madeleine Leduc, a indiqué que l'entente entre Blainville et sa municipalité va améliorer le temps de réponse des pompiers et la sécurité des citoyens et ce, «à un bien meilleur coût».

La municipalité estime que pendant les 20 prochaines années, les contribuables de Rosemère économiseront pas moins de 30 millions $.

Selon la ville, le coût annuel de l'offre de service du syndicat des pompiers de Rosemère aurait dépassé les 3 millions $ alors que le présent budget est de 2,1 millions de dollars.

La contribution financière de Rosemère sera de 525 500 $ en 2016, de 675 250 $ en 2017 et de 798 775 $ en 2018. À compter de 2019 et jusqu'à la fin de l'entente, la contribution financière de la Ville correspondra à celle de l'année précédente, majorée de 3,5 pour cent.

Le syndicat, qui affirme avoir recueilli plus de 1300 signatures jusqu'ici, compte en avoir plus que les 2126 voix obtenues par la mairesse Leduc à la dernière élection municipale.