Gilles Vaillancourt ne pourra pas profiter du soleil de la Floride durant le temps des Fêtes comme il le souhaitait. Le tribunal a rejeté, mercredi après-midi, la requête déposée par l'ancien maire de Laval accusé de fraude, corruption et gangstérisme.

M. Vaillancourt a demandé une modification de ses conditions de liberté, lui permettant, comme l'hiver dernier, de récupérer son passeport afin de se rendre au condo appartenant à son épouse, durant trois semaines. La Cour supérieure avait alors accepté d'accorder une exemption étant donné que M. Vaillancourt est présumé innocent et n'est pas considéré dangereux.

Le tribunal a pris en compte d'autres éléments qui modifient maintenant sa position. Les arguments des deux parties ont été présentés la semaine dernière en présence de M. Vaillancourt. La preuve est frappée d'une ordonnance de non-publication. C'est également le cas pour les raisons qui ont motivé la décision de la Cour.

Gilles Vaillancourt a été arrêté en mai 2013 dans le cadre de l'opération policière Honorer. Trente-six autres personnes ont également été accusées pour avoir participé à un système de corruption dont la tête dirigeant aurait été M. Vaillancourt.

La semaine dernière, l'excellence du travail de l'équipe d'enquêteurs de l'Unité permanente anticorruption (UPAC) dédiée au dossier de Laval a été soulignée lors d'un gala. L'opération Honorer n'est toutefois pas terminée. Un troisième volet concernant le secteur immobilier lavallois est en cours.

Gilles Vaillancourt doit revenir en cour pour son enquête préliminaire en avril prochain.