Pour éviter autant que possible que la rivière Richelieu et le lac Champlain ne causent à nouveau des inondations majeures comme celles survenues en Montérégie au printemps 2011, un comité binational américain et canadien vient d'être constitué.

Le comité technique qui relèvera de la Commission mixte internationale aura notamment pour mission de recueillir une foule de données de topographie, de végétation et des sols de la région en plus de créer des cartes des plaines inondables.

Le Canada et les États-Unis avaient déjà demandé à la commission en septembre de procéder à ces analyses et mardi, elle a annoncé la constitution de ce comité qui comptera huit scientifiques - soit quatre par pays.

Ils étudieront des solutions d'atténuation des inondations de la rivière Richelieu et du lac Champlain, là où elle prend sa source.

La commission doit remettre le rapport final en septembre 2015.

La Commission mixte internationale a été créée en vertu du Traité des eaux limitrophes de 1909 pour aider les États-Unis et le Canada à prévenir et à résoudre les différends relatifs à l'utilisation des eaux qu'ils partagent.

En 2011, les eaux ont atteint un niveau record et ont touché près de 4000 personnes en Montérégie et forcé l'évacuation de plus de 1600 d'entre elles. Les principales villes touchées furent Venise-en-Québec, Noyan, Saint-Jean-sur-Richelieu, Henryville, Saint-Paul-de-l'Île-aux-Noix et Sainte-Anne-de-Sabrevois. Le sinistre a causé plus de 80 millions $ en dommages, selon les chiffres du gouvernement du Québec.

Les Forces armées canadiennes furent même appelées en renfort pour aider à l'évacuation des résidants et établir des digues pour tenter de protéger les zones les plus à risque.