La liste d'épicerie de Denis Coderre s'est enrichie de sept nouvelles demandes, lui qui a mis ce matin son chapeau de président de la Communauté métropolitaine de Montréal.

Entouré de quatre autres maires, dont ceux de Longueuil et Laval, M. Coderre a essentiellement rafraîchi la mémoire des principaux chefs de parti en égrenant les priorités de la région. On demande d'abord une «entente globale sur le financement du transport en commun métropolitain» pour réaliser les projets totalisant 23 milliards de dollars. On s'oppose toujours à l'instauration d'un péage sur le nouveau pont Champlain, qu'on souhaite «de qualité» et avec un système électrique de transport léger sur rail.

Les 82 municipalités de la région métropolitaines demandent en outre des investissements pour réaménager les berges du fleuve Saint-Laurent et des rivières, la construction de 10 000 logements sociaux et abordables au cours des cinq prochaines années et la mise en place d'une «unité de vigilance» après l'inversion du flux de pétrole de l'oléoduc 9B d'Enbridge.

«On a maintenant une vision métropolitaine des choses, on parle d'une seule voix, a déclaré en point de presse le maire Coderre. On représente 50% de la population, des emplois et du produit intérieur brut. On a une capacité d'agir, on s'entend mais on doit attendre.»

Un «changement de ton»

La mairesse de Longueuil, Caroline Saint-Hilaire, s'est particulièrement attardée au cas de la construction du pont Champlain, «un des plus grands chantiers de 40 dernières années qui aura assurément son lot d'imprévus». Elle demande au prochain gouvernement de mettre en place rapidement des mesures alternatives - transport en commun, stationnement incitatif - pour préserver «la fluidité de la circulation».

Denis Coderre estime qu'en multipliant les conférences de presse pour interpeller les chefs de parti, on a ramené les questions municipales dans le débat électoral. «Il y a des changements de ton. Il y a un impact par rapport à ce qu'on fait.»