Celui qui a «tenu le fort» à Laval pendant la tutelle de l'année dernière à titre de directeur général a quitté la Ville la semaine dernière puisqu'il ne faisait plus partie des «plans» de la nouvelle administration.

Le vendredi 7 mars, le directeur général adjoint (DGA) aux finances, Gaétan Vandal, a annoncé qu'il prenait sa retraite à la fin de la journée. Cela faisait plus de 25 ans qu'il était au service à la Ville de Laval, mais le nouveau directeur général, Serge Lamontagne, venait de le prévenir que «sa contribution serait transformée». En fait, son rôle aurait été réduit à sa plus simple expression.

À l'hôtel de ville hier, on se bornait à indiquer que M. Vandal avait «vécu plusieurs périodes tumultueuses» et que de toute façon, il était admissible à la retraite. Les compétences de Gaétan Vandal avaient toutefois été jugées suffisamment intéressantes l'année dernière quand la Ville de Laval s'était retrouvée coincée entre les scandales, les arrestations et le départ précipité de ses anciens hauts dirigeants ainsi que lors de la tutelle imposée par le gouvernement du Québec. M. Vandal a alors assuré l'intérim à la direction générale jusqu'à l'arrivée de Serge Lamontagne, un haut fonctionnaire de la Ville de Montréal.

Son départ s'inscrit dans un remue-ménage général de l'organigramme administratif.

Ainsi, la Ville a annoncé plus tôt cette semaine l'abolition des trois postes de DGA dont celui occupé par M. Vandal, ainsi que les fonctions de directeurs délégués. En lieu et place, M. Lamontagne a présenté une nouvelle structure comptant elle aussi trois DGA, mais qui redistribue les responsabilités de chacune. Par exemple, le DGA des services de proximité comptera les travaux publics et la culture alors que le service d'ingénierie relèvera dorénavant du DGA du développement durable.

Pour l'instant, les postes de DGA restent à pourvoir. On devra procéder à d'autres embauches au cours des prochaines semaines. C'est notamment le cas pour la direction du contentieux, où la Ville n'a toujours pas trouvé chaussure à son pied après huit mois de recherche. Du côté du greffe ainsi que de la direction de la vie communautaire et de la culture, deux fonctionnaires assument l'intérim, le temps que l'administration, qui fera «un accompagnement», s'assure qu'ils rempliront bien leurs fonctions.