Plutôt que de compléter la ligne orange à Laval, le candidat à la mairie Robert Bordeleau souhaite mettre en place un vaste réseau de tramway comprenant 12 lignes, qui pourrait même s'étendre à toute la région métropolitaine.

«L'extension du métro lavallois coûterait six milliards : pour beaucoup moins, on peut couvrir Laval avec un réseau de tramway», a expliqué ce matin en point de presse le chef du Parti au service du citoyen. Il présentait par la même occasion ses engagements en matière de transport collectif, promettant notamment plus de voies réservées, des feux prioritaires et la gratuité pour les aînés et aux usagers avec des enfants de moins de cinq ans en dehors des heures de pointe.

Combinées à une extension du réseau de piste cyclable d'une cinquantaine de kilomètres, et peut-être même d'un service de location de vélos de type BIXI, ces mesures permettraient aux Lavallois de laisser tomber graduellement l'automobile et «d'avoir un véritable choix», indique le candidat à la mairie. «Laval est la troisième plus grande ville au Québec, mais la présence des transports collectif et actif est gênante. Les citoyens doivent pouvoir se rendre partout sur le territoire, en transport collectif, en vélo et même, si les études le justifient, en tramway.»

Baisse de taxes de 5%

En ce qui concerne ce dernier mode de transport, il estime possible d'en implanter les premières lignes «d'ici cinq à dix ans». «C'est un geste concret, c'est synonyme d'efficacité et de durabilité. Ce sera la colonne vertébrale du réseau qui donnera le choix aux Lavallois. En leur donnant cette alternative, il va y avoir moins de voitures sur les routes.»

Il n'en a pas précisé les coûts, assurant qu'ils seraient présentés lorsqu'il dévoilera sa plateforme. De larges pans en ont été annoncés jusqu'à maintenant. M. Bordeleau promet notamment une baisse de taxes foncières de 5%, un réseau électrique d'autobus et la transformation de 12% du territoire lavallois en zone protégée. Il s'engage également à ne pas briguer plus de deux mandats. Le maire Gilles Vaillancourt, arrêté le 9 mai dernier et notamment accusé de gangstérisme, a été au pouvoir à Laval pendant 23 ans.