La Ville de Sherbrooke est aux prises avec une grève illimitée de ses quelque 460 cols bleus qui ont déclenché un arrêt de travail à minuit, samedi soir.

Ces employés sont sans convention collective depuis plus de trois ans et demi, et les pourparlers des dernières semaines n'ont pas permis de rapprochement entre les parties.

Les services essentiels, comme la cueillette des ordures, seront assurés, mais les arénas, les piscines publiques, les parcs, et les écocentres seront notamment fermés.

Toutefois, conformément aux demandes du Conseil des services essentiels, 80 pour cent des cols bleus devront assumer des tâches, malgré le débrayage.

Les cols bleus de Sherbrooke avaient déjà déclenché un arrêt de travail de 13 jours l'hiver dernier.

Cette fois-ci, le syndicat s'attend à une longue grève. Le conseiller syndical du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), Michel Murray, croit même qu'elle pourrait durer plusieurs mois, en raison du nombre de cols bleus qui doivent demeurer au travail. Il estime aussi que l'intransigeance de l'administration municipale fera perdurer le conflit.

M. Murray déplore l'attitude de la partie patronale. Il soutient que le syndicat a revu ses demandes à la baisse, mais que la Ville ne veut tout simplement pas faire de compromis. Parmi les points litigieux figurent les salaires et la sous-traitance.