Le syndicat des chauffeurs d'autobus de la Société de transport de Laval (STL) a décidé hier de reporter à plus tard la journée de débrayage qui était prévue lundi prochain, pour «laisser une chance à la conciliation» demandée en décembre par l'employeur.

Robert Ouimet, président du syndicat qui compte quelque 500 chauffeurs d'autobus, a toutefois précisé à La Presse qu'en cas d'échec, plusieurs journées de débrayage pourraient être annoncées dans les prochaines semaines afin d'accélérer le règlement des différends qui touchent principalement le régime de retraite et la gestion du temps de travail.

Les services d'autobus seront donc offerts toute la journée de lundi selon les horaires habituels, et le transport scolaire d'environ 5000 écoliers, qui est assuré par les chauffeurs syndiqués de la STL, s'effectuera normalement en cette journée de rentrée des classes.

La convention collective des chauffeurs du transporteur public lavallois est échue depuis le 31 juillet dernier.

En décembre, le syndicat avait annoncé cette «grève éclair» de 24 heures pour la journée du 10 janvier. Il affirmait alors avoir été «pris par surprise par un revirement complet d'attitude de l'employeur» à la table de négociations.

Peu après, la STL a répliqué en indiquant qu'il était hors de question que la société de transport prenne en charge le déficit actuariel de la caisse de retraite de ses employés, regroupés dans quatre syndicats. Cette demande commune à tous les syndicats de la STL a été soumise à un arbitre, qui doit achever son rapport d'ici le mois de mars.

La STL a aussi exigé du syndicat des chauffeurs qu'il retire une demande de «boni de signature» de 4000$ par personne, totalisant 1,8 million, et a fait de ce retrait une condition pour la poursuite des pourparlers sur les conditions de travail des chauffeurs.