Le programme électoral du parti du maire de Laval, qui sera dévoilé en octobre, s'articulera largement autour de l'environnement. Une nouvelle piste cyclable pour redonner aux citoyens les berges de la rivière des Prairies. Des îles protégées du développement grâce à du financement de Québec. Des toits blancs. Des arbres à profusion, autour d'un centre-ville en pleine expansion. Le prolongement du métro, sans oublier la mise en service des trolleybus électriques. Voilà quelques-uns des engagements que Gilles Vaillancourt a dévoilés à La Presse en exclusivité.

Au cours de la campagne électorale, le maire entend annoncer qu'une piste cyclable de quatre kilomètres sera aménagée le long de la rivière des Prairies, passant sous l'autoroute 13. Son intention: redonner les berges aux citoyens, dit-il.

«Le caractère insulaire de Laval, c'est une réalité. Je me souviens que quand on avait imposé un sentier collectif dans le règlement de zonage de l'île Paton, le propriétaire de l'île m'avait traité de socialiste, explique Gilles Vaillancourt, un sourire dans la voix. Aujourd'hui, si quelqu'un voulait fermer le sentier, il se ferait couper la tête. En 40 ans, les choses ont beaucoup changé à Laval.»

Mais, admet M. Vaillancourt, il n'est pas question pour la municipalité d'acquérir les trois îles privées de la rivière des Mille-Îles : Saint-Joseph, Aux Vaches et Saint-Pierre. Ou encore l'île Locas. Il entend plutôt faire pression auprès du gouvernement.

«Ce n'est pas le rôle de l'administration municipale de prendre en charge les îles privées, estime-t-il. Par contre, j'entends demander la collaboration du gouvernement. Québec s'occupe déjà du parc des îles-de-Boucherville, il a imposé une réserve foncière pour l'île Charron, sans compter qu'il gère le parc d'Oka. À mon sens, il est tout à fait normal qu'il en fasse autant pour le patrimoine naturel de Laval.»

Métro et trolleybus

Deux ans et des poussières après l'inauguration du métro de Laval, Gilles Vaillancourt affirme par ailleurs que le gouvernement du Québec va annoncer, d'ici quelques jours, le prolongement de la ligne de l'Ouest, à partir de Côte-Vertu.

«On nous a longtemps refusé le métro parce qu'on disait qu'il n'y avait pas la clientèle nécessaire pour l'implanter, se remémore le maire. Dans la réalité, on avait prévu 33 000 passagers par jour à l'ouverture. Et au bout de neuf mois d'opération, on avait 60 000 usagers par jour.»

Fort de ce succès, M. Vaillancourt entend aller de l'avant avec son projet de trolleybus sur les grands axes de Laval (Concorde et boulevard des Laurentides) au cours du prochain mandat, qui deviendra son cinquième s'il est réélu. «Contrairement aux tramways, les trolleybus ne nécessitent pas de rails», fait-il valoir.

Attirer les nouveaux Lavallois

Au-delà du transport, l'administration Vaillancourt désire consolider son centre-ville, aux abords des stations de métro. En augmentant l'offre de stationnements incitatifs, notamment. Chaque année, entre 4000 et 5000 personnes deviennent de nouveaux Lavallois, dit-il. Pour continuer sur la même lancée, l'administration offre des crédits de mutation, une exemption de taxe sur les rénovations, de même que différentes subventions, dont une pour l'installation de toilettes à faible débit, et bientôt pour des toits blancs, servant à limiter les îlots de chaleur.

À l'instar de Montréal, Gilles Vaillancourt a enfin annoncé qu'il n'y aura pas d'affiches électorales de son parti sur le domaine public durant la campagne. «Mais ce n'est pas nouveau, insiste-t-il. Il n'y en avait pas non plus aux dernières élections. On va utiliser les panneaux géants mediacom. Et notre parti a 25 000 membres en règle, qui peuvent afficher sur leur terrain.»