Le ministre de la Santé a évoqué la possibilité de créer une taxe sur les boissons gazeuses sucrées, ce matin, au cours d'une conférence politique destinée aux jeunes.

Réjean Hébert a affirmé qu'une taxe d'un cent par once de boisson pourrait faire diminuer de façon importante la consommation de ces breuvages. Si un tel tarif était imposé, les consommateurs devraient payer 13 cents de plus par cannette régulière et 70 cents de plus pour une bouteille de deux litres.

«Les boissons gazeuses et énergisantes sont la cigarette du 21e siècle», a plaidé le ministre de la Santé, au cours de son allocution. L'imposition d'une taxe pourrait faire baisser de 10 % la consommation de boissons gazeuses ou énergétiques, selon lui.

Au cabinet du ministre, on souligne qu'il ne s'agit pas d'une annonce et que l'imposition d'une nouvelle taxe relève toujours du ministère des Finances, peu importe le domaine qu'elle touche. Des discussions sur le sujet avec des groupes de la société civile sont toutefois en cours, a confirmé Ariane Lareau, attachée de presse du ministre Hébert.

Au final, est-il favorable à l'imposition d'une telle taxe? «Disons qu'il y croit», a indiqué Mme Lareau. «Il  a un objectif en tête, c'est la prévention.»

En plus du ministre Hébert, d'autres membres du gouvernement Marois ont pris la parole au cours de la conférence.

La ministre Diane de Courcy a prononcé l'allocution de clôture, alors que son collègue Bernard Drainville a participé à un débat sur l'éthique en politique. En réponse à une question sur la possibilité d'accorder les contrats publics au hasard parmi les entreprises qui correspondent à certains critières, M. Drainville a mentionné que son collègue du Conseil du trésor travaillait à une réforme des méthodes d'octroi de contrats.

Force Jeunesse a été créée il y a une quinzaine d'années, initialement pour lutter contre les clauses orphelin dans les conventions collectives. Depuis, le groupe veut porter la voix des jeunes qui s'intéressent à la politique, peu importe leur affiliation partisane, et lutter pour «l'équité intergénérationnelle».