C'est lundi qu'entre en vigueur au Québec la loi interdisant aux moins de 18 ans de fréquenter les salons de bronzage.

Cette loi, qui a comme objectif de prévenir les cancers de la peau, interdit l'offre ou la vente de services de bronzage artificiel par rayons ultraviolets aux mineurs.

Le ministre de la Santé, Réjean Hébert, estime qu'il fallait intervenir de façon préventive auprès des jeunes, afin de limiter les effets dommageables sur la santé que peut avoir le bronzage artificiel. Il rappelle que plusieurs groupes d'experts, dont des dermatologues, déconseillent fortement la pratique du bronzage et déplorent que beaucoup de jeunes s'y adonnent surtout pour des raisons esthétiques.

Le ministre souligne qu'il est prouvé que le bronzage provoque le développement de cancers de la peau, incluant le mélanome, en plus du vieillissement prématuré de la peau et d'autres problèmes de santé.

L'entrée en vigueur de la loi s'accompagne d'un travail de sensibilisation et d'information, tant auprès de la population en général qu'auprès des exploitants de salons de bronzage. Une lettre du Directeur national de santé publique a été transmise à l'Association des salons de bronzage à cet effet.

Au cours des prochains mois s'amorcera une période de transition pendant laquelle des représentants du ministère de la Santé rencontreront les propriétaires de salons afin de les sensibiliser et de leur remettre une trousse d'information.

Des dispositions de la nouvelle loi interdisent aussi toute publicité en faveur du bronzage artificiel, destinée aux personnes mineures.

La Société canadienne du cancer se réjouit de l'entrée en vigueur de la loi. Elle y voit une avancée majeure qui contribuera à prévenir les cancers de la peau, le cancer le plus répandu au Québec.